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Albertoknox memento
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13 septembre 2005

Eloge du libertinage

 De quel amour peut-on aimer pour se refuser un instant de bonheur aussi fuguasse soit-il ?

 De quel amour aime-t-on lorsqu’il nous importe peu de respecter la loi de la fidélité qui semble si naturelle aux yeux de tous ?

 De quel amour aime-t-on pour se refuser de voir toutes les belles choses de la vie ?

 De quel amour aime-t-on quand on profite d’une opportunité hasardeuse ?

 

Je ne suis capable de répondre qu’à deux de ces questions et toi uniquement aux deux autres. Nos conceptions de l’amour sont en tout opposées. Alors comment avons-nous fait pour vivre ensemble pendant environ un vingt-cinquième de notre courte vie ? Nous sommes nous cachés l’un de l’autre pendant tout ce temps ? Ne dit-on pas que l’amour rend aveugle ? Si on n’est plus aveugle, n’est-on plus amoureux ?

 

Don Juan a peut être raison finalement de jouer avec l’amour. Profiter de l’innocente douceur de la fleur d’un amour, ne cueillir que cette fleur, laisser la plante créatrice intacte et se constituer un bouquet du plus bel effet.

Cette philosophie est tellement plus enrichissante. N’est-il pas plus facile d’apprécier la valeur d’un objet ou d’une personne lorsque l’on possède des outils de comparaison ?...l’amour ne se compare pas me diras-tu, et tu as totalement raison, il ne doit aucunement devenir un objet de compétition, mais est-ce que connaître un amour nous fait connaître toutes les variantes possible de celui-ci ? Assurément pas, ce pourquoi les « jeux » de l’amour pourraient apporter de nouvelles expériences, de nouvelles visions de ce dernier. De multiples conquêtes pourraient alors transformer le lit conjugal en mise en commun d’expérience, un partage de connaissance. Et je ne veux pas parler que de sexe, mais cette richesse peut servir aussi bien dans le relationnel. Partager des modes de vie différents avec ses fréquentations nous ferait immanquablement méditer sur les nôtres, la richesse culturelle, philosophique, existentielle en est alors démultipliée.

 Dans la meilleure des ententes, un tel mode de vie amoureuse et sociale amènerait à vivre des expériences uniques inimaginables pour certains et une sagesse incommensurable.

 

 Prenons l’extrême inverse, à savoir le couple fidèle parfait, l’idéal de tout un « chacun ».chaque membre du couple a sa personnalité, ses rêves et ses fantasmes. Une fois ces fantasmes réalisés, ces plaisirs assouvis, ces tentatives tentées –ratées ou réussies- ils sont logiquement satisfaits de leur vie amoureuse. Le sont-ils vraiment ? Peut être bien que oui, dans ce cas, ils s‘enfonceront dans la routine, peut être s’y plairont-ils mais ils peuvent aussi ne plus pouvoir évoluer car leurs principes leur en empêchent. Dans le second cas, ils ne sont pas pleinement satisfaits de leurs acquis. Le problème étant qu’il s ne peuvent en aucun cas changer de conjoint pour dénicher de nouveaux plaisirs, ils devront donc chercher par eux même dans la limite de leur imagination, ou lire dans des bouquins d’éducation sexuelle les conseils « sympa » du docteur Gérard Manbaiset ou du psychanalyste Georges André Lefrustré.

Leur évolution a dans tous les cas une limite, s’aimeront-ils dans la parfaite et éternelle continuité ? Sûrement puisque c’est comme cela qu’ils sont heureux.

 

 Revenons à nos « libertins », comme les appellent les « autres ». Imaginons un couple libéré ou chacun a le droit de fréquenter d’autres compagnons. Ainsi ils se retrouveront dans un véritable amour (un peu particulier tout de même je vous l’accorde) avec toujours plus de nouvelles expériences en poches. L’évolution est donc infinie.

 

…La vie est tellement plus épanouissante en liberté.

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